سياسة

قضية اغتيال علي مسيلي: تسجيلات تتضمن ضغوطا على سمراوي تهدد حكم انتفاء وجه الدعوى في حق الدبلوماسي محمد حساني

في تطورات جديدة قد تنسف مسعى السلطات الجزائرية في الحصول على حكم بانتفاء وجهة الدعوى في قضية اتهام الدبلوماسي الجزائري محمد زيان حساني في تدبير عملية اغتيال المحامي الجزائري المعارض علي مسيلي عام 1987 أمام مقر إقامته بباريس.

نشر موقع rue89.fr الفرنسي تفاصيل جديدة تتعلق بتسجيلات لمكالمات هاتفية يتعرض فيها عقيد المخابرات الجزائرية المنشق محمد سمراوي لضغوط وابتزازات لإجباره على التراجع عن الشهادة بأنّ محمد زيان حساني هو نفسه النقيب حساني الذي يُتهم بتدبير عملية الإغتيال وليست القضية تشابه في الأسماء فقط.

ويظهر من المقتطفات التي نشرها الموقع الإخباري المذكور أن “مصطفى” الذي يبدو أنه أحد عناصر المخابرات الجزائرية يضغط على سمراوي ليتراجع عن أقواله على أمل أن ترفع السلطات الجزائرية مذكرة التوقيف الدولية التي أصدرتها بحقه وسببت توقيفه في إسبانيا قبل سنتين، ليفر بعد إطلاق سراحه المؤقت إلى ألمانيا حيث يقيم بصفة قانونية.

وكان محمد سمراوي قد أكّد لجهات قضائية وإعلامية في بداية قضية زيان حساني أنّه هو الشخص المطلوب، لكنه تراجع عن شهادته فيما بعد مؤكدا بأنّه يشك في هوية المتهم بنسبة 50% مما رجّح الكلفة لإمكانية حصول حساني على تبرئة من جراء حكم بانتفاء الدعوى يتوقع أن يصدر في أواخر شهر أوت 2010. غير أنّ نشر هذه التسجيلات في هذا الظرف قد تعيد القضية إلى المربع الأول خاصة مع مطالبات دفاع الضحية و عائلته.

رأي العقيد سمرواي في تورط العقيد زيان حساني (قبل أن يغير شهادته)

تقرير rue98.fr الذي يؤكد تعرض العقيد سمراوي للإبتزاز لتغيير شهادته:

Affaire Mécili : les écoutes qui accusent un agent algérien

Par José Garçon | Journaliste | 26/08/2010 | 20H00

Le témoin, qui accablait le « diplomate » Hasseni pour l’assassinat de l’opposant en 1987, a subi des pressions.

Des écoutes téléphoniques officielles -dont Rue89 a eu connaissance- vont-elles empêcher qu’un non-lieu blanchisse définitivement Mohamed Ziad Hasseni, un « diplomate » algérien suspecté d’être l’organisateur de l’assassinat, en 1987 à Paris, de Ali Mécili, le porte-parole de l’opposition algérienne en France ?

Le 31 août, son sort sera en tout cas l’une des premières décisions rendue par la justice française à la fin des vacances judiciaires. Un nouveau rebondissement dans une affaire qui empoisonne les relations Paris-Alger, et qui est en permanence menacée d’être étouffée par la raison d’Etat, depuis le meurtre de cet avocat français, porte-parole de l’opposition algérienne abattu à l’âge de 47 ans dans le hall de son immeuble parisien du boulevard Saint-Michel, le 7 avril 1987.

Deux ans après l’interpellation de Hasseni à l’aéroport de Marseille, Alger affiche l’assurance qu’un non-lieu est acquis : la justice française s’apprêterait à reconnaître que ce dernier est bien un « diplomate algérien victime d’une homonymie » et en aucun cas celui qui organisa le meurtre d’André Ali Mécili, sous le nom de « capitaine Hassani » .

Le problème, c’est que les écoutes téléphoniques versées au dossier d’instruction en décembre 2009 montrent que la seconde hypothèse est, selon toute vraisemblance, la bonne. Et qu’un non-lieu est du coup totalement illogique.

Samraoui : « Au début, j’étais convaincu à 99%… »

Ces communications relativisent en effet beaucoup ce qu’Alger considère comme le « revirement » de Mohamed Samraoui, un dissident militaire algérien réfugié en Allemagne. C’est son témoignage qui avait ouvert la voie à la mise en examen de Hasseni pour « complicité d’assassinat ».

Auditionné par le juge Thouvenot alors en charge de l’enquête, Samraoui avait reconnu en Hasseni le fameux « capitaine Hassani » qui avait versé, en sa présence à Amelou, le tueur de Mécili, une partie de l’argent de son « contrat » dans un hôtel algérien à l’été 1987.

Le doute exprimé le 4 juin 2009 par Mohamed Samraoui au cours d’une confrontation par vidéo-conférence avec Hasseni permettra cependant à Alger de marquer un point. A l’issue de ce face-à-face, Samraoui avait déclaré :

« Au début, j’étais convaincu à 99% [de le reconnaître, ndlr] et je repars à 50-50 ».

On imaginait sans peine les pressions auxquelles Alger avait soumis cet ex-haut responsable des services secrets algériens avant cette confrontation. On les connaît désormais avec certitude grâce aux écoutes téléphoniques. On y entend un certain Mustapha appeler à plusieurs reprises Samraoui surnommé Mahmoud pour la circonstance.

Leur dialogue vaut son pesant de pressions et de connaissance des méthodes du régime algérien. Mais il est surtout accablant pour Hasseni. Extraits :

– Mustapha : « Celui qu’ils ont arrêté… [Hasseni, ndlr] »

– Mahmoud/Samraoui : « Que veux-tu que je fasse moi, ce n’est pas de ma faute, il n’avait pas à se mettre dans la gueule du loup. »

– Mustapha : « C’est toi qui en a rajouté sur lui. »

– Mahmoud : « C’est normal, c’est lui, c’est lui. Je ne peux pas faire autrement. Je ne suis pas seul à le connaître, on est plusieurs à le reconnaître […]. »

– Mustapha : « Il va être victime le pauvre d’une erreur. »

– Mahmoud : « Non pas d’une erreur, non pas d’une erreur. »

– Mustapha : « Lui, il n’est pas concerné. »

– Mahmoud : « Comment il n’est pas concerné ? »

– Mustapha : « Il va payer et injustement. »

– Mahmoud : « Non pas injustement. Pourquoi injustement ? »

– Mustapha : « Ce n’est pas lui, ce n’est pas lui le responsable [du meurtre de Mécili, ndlr]. »

Sur Hasseni  : « C’est un bouc-émissaire, mais il l’a fait »

– Mahmoud : « Si ce n’est pas lui le responsable, il n’a qu’à donner le nom de celui qui lui a donné l’ordre… Ça va arriver à Larbi [Belkheir, considéré comme l’un des “parrains” du régime décédé en janvier 2010, ndlr]. Moi, je ne leur demande rien. Ce sont eux qui me demandent, moi tu entends moi je ne peux pas…

[…] Regarde Mustapha, le jour où on leur lâchera Hasseni, je te jure qu’ils ne vont plus entendre parler de toi ou de moi… Tu entends… Maintenant, c’est parce qu’ils sont coincés… »

– Mustapha : « Le monsieur, son affaire est entre tes mains. »

– Mahmoud : « Non entre les mains de Dieu… »

– Mustapha : « Ils seront contre toi… »

– Mahmoud : « Pourquoi ils attendent pour lever le mandat d’arrêt ? Ils veulent juste sauver la tête de leur ami de France […]. Oui, je sais que c’est un bouc-émissaire, mais il l’a fait, il l’a fait… Ils avaient qu’à penser aux conséquences avant… »

Pour Antoine Comte, l’infatigable avocat d’Annie Mécili, la veuve de l’opposant assassiné, ces écoutes sont cruciales :

« Il s’agit d’éléments incontestables qui démontrent que les autorités algériennes ont tenté, à travers leurs services, de faire revenir le témoin sur ses déclarations en échange du retrait d’un mandat d’arrêt qu’elles ont lancé contre lui, mandat qui avait d’ailleurs entraîné son arrestation en Espagne en octobre 200. »

Toute la question est désormais de savoir si en dépit de ces éléments essentiels, la conjonction de deux raisons d’Etat permettra de classer « l’affaire Hasseni ». Ce serait un paradoxe inquiétant.

Un non-lieu le 31 août, et Paris de céder encore face à Alger

Les juges Philibeaux et Goetzmann avaient déjà estimé « prématuré » d’arrêter les investigations sur Hasseni -passé entretemps du statut d’inculpé à celui de témoin assisté- alors que le principal témoin, Samraoui, disait avoir subi « des pressions ». Or celles-ci sont aujourd’hui avérées.

Paradoxe aussi car si en février 2010 le parquet a « requis un non-lieu » au vu des « charges insuffisantes pesant à l’encontre » de Hasseni, il réclamait dans le même temps « la poursuite de l’information aux fins d’identifier le ou les auteurs de l’assassinat d’Ali Mécili ».

Dans un tel contexte, un arrêt de non-lieu rendu le 31 août confirmerait que Paris a une fois de plus cédé aux pressions des autorités algériennes. Il est vrai que depuis des mois, celles-ci attribuent les reports de la visite en France du Président Bouteflikaet le malaise entre les deux pays en l’absence d’un non-lieu en faveur de Mohamed Ziane Hasseni.

http://www.rue89.com/2010/08/26/affaire-mecili-les-ecoutes-qui-accusent-un-agent-algerien-164033

4 تعليقاً

إضغط هنا للمشاركة بالتعليق

  • L’ancien colonel du DRS, Mohamed Samraoui, a confirmé samedi 28 août, dans une déclaration à TSA, le contenu des écoutes téléphoniques de l’affaire Mécili révélées, vendredi 27 août, par le site français Rue89.

    « Je confirme (…) que les propos rapportés par l´article paru dans Rue 89 sont authentiques. Sachant que l’affaire Mécili est toujours en cours d’instruction, je ne peux malheureusement pas révéler l’identité de « Mustapha » qui est un ami de longue date pour qui j’ai du respect et de la considération. Ce dernier m’avait contacté sur insistance des généraux Toufik et Attafi, mais je suis resté inflexible à l’appel des sirènes ou pour être plus précis, tant « à la carotte qu’au bâton”. Je jure devant Dieu en ce mois sacré du Ramadhan que tout ce qui est écrit ci-dessus est vrai », a-t-il précisé
    http://www.tsa-algerie.com/divers/mohamed-samraoui-confirme-le-contenu-des-ecoutes-telephoniques_12004.html

  • Précisions du colonel SAMRAOUI
    Posté par Rédaction le août 28th, 2010 // 14 Commentaires — —
    Nous venons de recevoir du colonel Samraoui les précisions suivantes :
    =================================
    Messieurs,
    Je vous prie de prendre note de la présente mise au point, susceptible de mettre en lumière certains faits erronés rapportés par le journal Le Matin.
    Merci.
    Cordialement.
    M.S
    Je tiens à répéter pour la dernière fois que je n´ai JAMAIS adressé quoi que ce soit au président Bouteflika ou à un quelconque service de la Présidence de la République.
    Je suis d´ailleurs surpris que malgré un démenti, le journal Le Matin continue dans ses délires.
    Si la première et la seconde partie de l´article que publie ce journal peuvent être considérées comme fondées, la troisième par contre n´est que pure affabulation, à moins que l´auteur dudit papier ne soit victime d´intoxication; et alors je suis en droit de me demander à quel dessein cherche-t-on à induire en erreur l´opinion publique ?
    Pourquoi tant d´amalgames et de mensonges éhontés ? Est-ce dans le seul but de me nuire et de me discréditer ?
    S´il s´agit de provocation, alors c´est raté ! La guerre des clans entre mafieux ne me concerne ni de près ni de loin.
    Dans le cadre de l´affaire Mecili, je ne me tiens qu’à ma conscience, et les tentatives du DRS cherchant à modifier mon témoignage n´auront aucun impact sur ma volonté et ma quête de vérité et de justice.
    Je tiens aussi à préciser que je n´ai jamais rencontré en Allemagne ou ailleurs ce Mourad Halouane (que je ne connais d´ailleurs pas), pour la simple raison que ma rupture avec le DRS est consommée depuis belle lurette. Si mes souvenirs sont exacts, la dernière fois que j´ai rencontré un cadre du DRS remonte à juillet 2002 lors du fameux procès de la « sale guerre ».
    Brader mes principes contre une amnistie ! Ca se voit que le journaliste qui a commis l´article ne me connaît pas.
    Je confirme enfin que les propos rapportés par l´article paru dans Rue 89 sont authentiques. Sachant que l´affaire Mecili est toujours en cours d´instruction, je ne peux malheureusement pas révéler l´identité de «Mustapha » qui est un ami de longue date pour qui j´ai du respect et de la considération. Ce dernier m´avait contacté sur insistance des généraux Toufik et Attafi, mais je suis resté inflexible à l´appel des sirènes ou pour être plus précis, tant « à la carotte qu´au bâton ».
    Je jure devant Dieu en ce mois sacré du Ramadhan que tout ce qui est écrit ci-dessus est vrai.
    Le 28.08.2010.
    M. Samraoui

    http://www.lequotidienalgerie.org/2010/08/28/precisions-du-colonel-samraoui/

  • ضية الدبلوماسي حسني
    طلب انتفاء وجه الدعوى: محكمة الاستئناف بباريس ستعلن عن قرارها اليوم

    صونيا الياس

    ستعلن محكمة الاستئناف بباريس، اليوم الثلاثاء 31 أوت، في قضية طلب الدبلوماسي محمد زيان حسني، المتعلق بانتفاء وجه الدعوى. و للتذكير، تم توقيف هذا الأخير في 14 أوت 2008، بمطار مرسيليا، و وجهت لسحني حينها تهمة التواطؤ في اغتيال المعارض علي مسيلي عام 1987 بباريس، و وقع على إثرها تحت الرقابة القضائية. كما اتهمه العقيد السابق في المخابرات الجزائرية، محمد سمراوي، اللاجئ بألمانيا حاليا، بأنه هو القاتل.

    و بعد توجيه التهمة لمحمد زيان حسني بقتل المعارض مسيلي، تراجع العقدي سمراوي عن أقواله، خلال مواجهة عبر الفيديو مع الدبلوماسي أجريت يوم 4 جوان 2009، حيث قال سمراوي وقتها “في البداية كنت متأكد بنسبة 99 بالمائة، و بعدها بنسبة 50/50”.

    و في فيفري 2010، طلبت النيابة (ممثل الوزارة العمومية) انتفاء وجه الدعوى، لعدم “توفير الأدلة الكافية” ضد محمد زيان حسني. إلا أن كل القاضي فيليبو و جوتزمن، المكلفين بالملف، قالا بأن توقيف التحقيق حول الدبلوماسي حسني أمر “سابق لأوانه”. و قررا تصنيفه بشاهد إثبات و ليس متهم، بسبب عدم توفر الأدلة الكافية ضده. حيث أن وضعية شاهد إثبات تقع في الوسط بين الشاهد العادي و المتهم.

    و لكن عرفت القضية مستجدات من شأنها إضعاف دفاع الدبلوماسي حسني. حيث أن التقرير حول التنصت الرسمي على المكالمات الهاتفية، الذي دعم به الملف في ديسمبر 2009، و الذي نشر يوم الجمعة 27 أوت، على الموقع الالكتروني الفرنسي “Rue89.com”، ترك انطباعا بأن محمد سمراوي تعرض للضغط، من أجل التراجع عن شهادة الأولى.

    كما أن هذه القضية و بعيدا عن إطارها القانونية، تعكر صفو العلاقات الدبلوماسية بين الجزائر و باريس، منذ أكثر من ثلاث سنوات. كما أنه في بداية شهر أفريل الفارط، أستدعى ويزر الشؤون الخارجية الجزائري، مراد مدلسي، السفير الفرنسي المعتمد بالجزائر، غزافييه درينكور، لتبلغيه “الصدمة الكبيرة و الانشغال العميق” للجزائر بعد رفض القاضي الفرنسي قبول انتفاء وجه الدعوى لصالح الدبلوماسي حسني.

    http://www.tsa-algerie.com/ar/diplomacy/article_2718.html